Bien que sous-estimée par de nombreux intervenants en prison, la proportion de détenus belges recourant aux produits stupéfiants est évaluée à plus de 36%, selon la dernière enquête de Modus vivendi (2008). Pour sa part, l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) estime que cette proportion varie d’un pays à l’autre mais qu’elle peut atteindre plus de 50% chez certains Etats membres de l’Union européenne.
Autre type de criminalité
L’acheminement, la vente et la consommation de stupéfiants touchent tous les pays européens à des degrés divers. Bien que les interpellations de trafiquants et les saisies de drogues illicites ne constituent qu’un des indicateurs de ce phénomène criminel important, il est néanmoins intéressant de se pencher sur les résultats obtenus en 2008 et 2009, par les acteurs chargés de la lutte contre ces trafics en Belgique.
Longtemps sociétés secrètes mues par des desseins politiques, économiques, voire sociaux (notamment un rôle de «syndicats»), les triades offrent aujourd’hui un visage différent, la plupart des spécialistes les assimilant de plus en plus à de «simples» organisations criminelles, essentiellement intéressées par le profit que génèrent leurs activités illicites.